Dans ma pratique, j’accompagne des personnes qui se sentent perdues, épuisées par un travail qui a pris trop de place. Elles viennent me voir avec cette sensation d’étouffement, cette impression d’être coincées dans une course qui ne s’arrête jamais.
Et souvent, je leur pose cette question :"Si demain tout s’arrêtait, que voudriez-vous que l’on retienne de vous ?"
Le silence qui suit est révélateur. Parce qu’à ce moment-là, un basculement s’opère. Ce qui semblait prioritaire – les réunions, les deadlines, les responsabilités – passe au second plan.
Personne ne me répond : "Que j’étais un expert reconnu dans mon domaine."Ce que j’entends, c’est plutôt :
❤️ "Que mes enfants se souviennent de nos moments ensemble.
❤️ "Que mon mari (ou ma femme) dise que je l'ai aimé.e.
❤️ "Que mes amis se rappellent de nos éclats de rire."
❤️ "Que j’ai été une épaule, un repère, quelqu’un qui a compté pour les autres."
Et pourtant… combien de temps accordez-vous vraiment à ces relations ? Combien de fois remettez-vous à plus tard ces petits moments, en vous disant que vous aurez le temps plus tard ?
Mais plus tard, c’est quand ?
Nous avons appris à valoriser la performance, l’efficacité, la reconnaissance professionnelle. Mais au fond, ce n’est pas ce qui nous définit.
Se poser la question de ce que vous souhaitez laisser derrière vous permet une prise de distance, de remettre le travail à sa juste place.
Car ce que vous laisserez derrière vous, ce ne seront ni des mails bien rédigés, ni des présentations PowerPoint parfaites.Ce seront les souvenirs, les liens, les émotions que vous avez semés autour de vous.
Et c’est peut-être là que se trouve l’essentiel.
Et vous, qu’aimeriez-vous que l’on retienne de vous ?
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